La Mort de Sardanapale par Eugène Delacroix (Musée du Louvre, 1827)





Le sujet


Sardanapale
est un roi légendaire assyrien VIIè s. av. J.C.
La scène représente l’épisode dramatique de la mort du souverain, dont la capitale est assiégée. Il se suicide pour en avec ses esclaves et de ses favorites, après avoir brûlé sa ville pour empêcher l'ennemi de la piller.

Composition
 

La composition est fondée sur les diagonales mais ne respecte pas l’unité d’action et c'est le désordre qui est privilégié. Le lieu est mal défini, imprécis et semble se prolonger dans l’espace du spectateur, il laisse voir un homme coupé à droite et un cheval qui surgit dans le tableau. Le coloris chaud argumenté sur une diagonale est nettement rubénien. Il est traité avec une hardiesse qui enthousiasma les romantiques, avec ces rouges vibrants, évocateurs des meurtres de la scène.


Opposées à l’immobilité du roi, convulsées d’horreur, les femmes se donnent la mort avant d’être égorgées.
Aux pieds du roi, gît Myrrha, le dos nu, la tête et les bras écartés sur le lit ; en face d’elle, un garde s’apprête à tuer de son épée une esclave aux épaules dénudées.

Un garde tue une esclave. Un homme, la tête entre les mains, se soumet à la fatalité tandis qu’un autre, le bras tendu, supplie le roi. Dans la pénombre, en haut à droite, Aischeh s’est pendue.

A gauche du bûcher, une volute plus dense atténue la poussée rectiligne du centre. En haut, à hauteur du roi, l’échanson Baléah présenteen à Sardanapale une aiguière, un bassin et une serviette.
Plus bas, une femme se voile la face devant un homme qui se plante un poignard dans la poitrine.

A l’angle inférieur gauche, un cavalier tire un cheval vers le feu.

C’est avec des couleurs bien réparties, des contrastes d’ombres, de demi-teintes et de lumière, d’excès de rouge et de blanc, une touche rapide, un jeu subtil d’empâtements audacieux, vibrants, juxtaposés à des glacis transparents, légers, lumineux et modulés que le peintre exalte les veloutés des chairs, les textures des étoffes chatoyantes, la préciosité des bijoux  et des pièces d’orfèvrerie qui animent le premier plan. Epousant l’arabesque vertigineuse des modelés sublimes et des formes accidentées, cela donne une forte sensation de vie, de mouvement et d’unité esthétique. 

Par son thème, sa composition et les couleurs utilisées, ce tableau est emblématique du mouvement romantique.



Source: site du Musée du Louvre, Wikipédia

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :